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Jours heureux today Pixies de retour avec un album exceptionnel, un superbe 12 titres a écouter sans aucune modération Beneath the Eyrie du lourd bravo les gars !

Publié le par cdingue.over-blog.com

Avec Beneath the Eyrie, septième album et troisième depuis le départ de la bassiste Kim Deal (des Breeders) en 2013, les Pixies signent un retour séduisant aux atmosphères variées sous fil rouge "gothique". Le leader Black Francis (chant et guitare rythmique) est toujours entouré des déflagrations reconnaissables entre mille du guitariste Joey Santiago (et du batteur David Lovering). Mais c’est à la bassiste américaine d’origine argentine Paz Lenchantin, qui fait désormais partie intégrante des Pixies, que le groupe doit une forme de fraicheur renouvelée. Elle co-signe trois titres de cet album et sa voix juvénile, seule ou en contre-chant, y compris en espagnol, enchante.

Ce qui plante assez bien le décor de Beneath the Eyrie : tendu, dark et mystérieux. Mais, ennemi des cases et des tiroirs, Black Francis reste néanmoins flou quant à la thématique de cet album. "Je suis toujours en train de me demander quel est le thème", dit-il au NME. " J'ai perdu une dent et je l'ai mise dans une guitare noire. (…) Puis j'ai réalisé que nous travaillions sur un genre de truc gothique avec ça. (…) Alors gothique ? C'est le concept."

L'album est en effet lesté d’une noirceur sournoise, quelque chose qui tient de la magie noire. Mais il n’a rien de vraiment macabre ou de plombé. La lumière affleure toujours, à l’image du morceau de clôture Death Horizon, dont le titre et les paroles contredisent la mélodie enjouée, très Rolling Stones.

Le groupe n'a pas eu à forcer pour la thématique gothique et les climats hantés. Ce septième album des Pixies, produit comme le précédent (Head Carrier en 2016) par le britannique Tom Dalgety, a en effet été enregistré en quatre semaines dans une ancienne église de la fin du 19e siècle reconvertie en studio, située dans une bourgade de l'Etat de New York proche de Woodstock. "Il y avait des vibrations particulières provenant des grands vitraux, où la lumière extérieure passait", raconte le guitariste Joey Santiago à l'AFP. "

Ca conférait une drôle d'atmosphère. On ressentait les éléments naturels". "La région de l'Upstate New York est globalement assez flippante, et en hiver c'était encore pire. Tout y est mort", souligne Black Francis .

Juste quand on commençait à songer que ce catalogue de créatures bizarres masquait mal une forme d’humour noir, comme ces masques d’Halloween pour frissonner de rire, on apprenait que la dure réalité avait irrigué douloureusement ce disque. Ainsi, Los Surfers Muertos, chanté par la bassiste Paz Lenchantin (qui a remplacé Kim Deal, partie en 2013, d’abord sur scène puis en studio depuis 2016), rend hommage à un ami disparu pendant l'enregistrement.

Mais le divorce difficile de Black Francis semble avoir pesé plus encore sur l’humeur générale. "J’étais malheureux en entrant en studio et je l’étais encore plus en sortant", avoue le cerveau des Pixies dans les Inrocks. Les paroles de Bird of Prey parlent pour lui. "You’ve stolen my tomorrow / So I come for it today / You stole it when you stole my yersterday" ("Tu m’as volé mon lendemain / Alors je viens le reprendre / Tu l’as volé quand tu as volé mon hier")

C’est souvent lorsqu’on n’attend plus grand chose d’un groupe que la surprise advient. Avec Beneath the Eyrie, septième album et troisième depuis le départ de la bassiste Kim Deal (des Breeders) en 2013, les Pixies signent un retour séduisant aux atmosphères variées sous fil rouge "gothique". Le leader Black Francis (chant et guitare rythmique) est toujours entouré des déflagrations reconnaissables entre mille du guitariste Joey Santiago (et du batteur David Lovering). Mais c’est à la bassiste américaine d’origine argentine Paz Lenchantin, qui fait désormais partie intégrante des Pixies, que le groupe doit une forme de fraicheur renouvelée. Elle co-signe trois titres de cet album et sa voix juvénile, seule ou en contre-chant, y compris en espagnol, enchante.


Un album enregistré dans une église désaffectée
Le groupe n'a pas eu à forcer pour la thématique gothique et les climats hantés. Ce septième album des Pixies, produit comme le précédent (Head Carrier en 2016) par le britannique Tom Dalgety, a en effet été enregistré en quatre semaines dans une ancienne église de la fin du 19e siècle reconvertie en studio, située dans une bourgade de l'Etat de New York proche de Woodstock. "Il y avait des vibrations particulières provenant des grands vitraux, où la lumière extérieure passait", raconte le guitariste Joey Santiago à l'AFP. "Ca conférait une drôle d'atmosphère. On ressentait les éléments naturels". "La région de l'Upstate New York est globalement assez flippante, et en hiver c'était encore pire. Tout y est mort", souligne Black Francis dans les Inrocks.

Les Pixies jouent "Catfish Kate" au Late Show de Colbert début septembre


Une galerie de personnages intrigants
Si Black Francis dit avoir pensé davantage aux Sisters of Mercy qu'à Edgar Allan Poe pour l’aspect gothique, les personnages étranges de Beneath the Eyrie pourraient avoir leur place dans les "histoires extraordinaires" de l'écrivain, remarque l'AFP. Une sorcière amoureuse (sur On Graveyard Hill), un ivrogne accroc à la mandragore (This is My Fate), un genre de loup-garou (Silver Bullet), une femme phoque (le brûlot St-Nazaire), et une autre encore plus surprenante, venue à bout d'une poisson-chat géant sur Catfish Kate. Sans oublier le cavalier fantôme de Bird of Prey, évoquant Ichabod Crane, le personnage sans tête qui hante la légende de Sleepy Hollow, immortalisée au cinema par Tim Burton.

Une vraie douleur sous jacente
Juste quand on commençait à songer que ce catalogue de créatures bizarres masquait mal une forme d’humour noir, comme ces masques d’Halloween pour frissonner de rire, on apprenait que la dure réalité avait irrigué douloureusement ce disque. Ainsi, Los Surfers Muertos, chanté par la bassiste Paz Lenchantin (qui a remplacé Kim Deal, partie en 2013, d’abord sur scène puis en studio depuis 2016), rend hommage à un ami disparu pendant l'enregistrement. Mais le divorce difficile de Black Francis semble avoir pesé plus encore sur l’humeur générale. "J’étais malheureux en entrant en studio et je l’étais encore plus en sortant", avoue le cerveau des Pixies dans les Inrocks. Les paroles de Bird of Prey parlent pour lui. "You’ve stolen my tomorrow / So I come for it today / You stole it when you stole my yersterday" ("Tu m’as volé mon lendemain / Alors je viens le reprendre / Tu l’as volé quand tu as volé mon hier").


Mais alors il est bien cet album ?
Musicalement, ce disque tente de renouer avec le son originel des Pixies. "Nous avions envie de mêler guitares acoustiques et guitares rythmiques, comme on le faisait lors de nos premiers concerts", explique Black Francis à l’AFP. De fait, Beneath the Eyrie sonne à la fois familier et différent : les Pixies restent tels qu'en eux-mêmes tout en se renouvelant un peu – en particulier la basse de Paz mais aussi la voix étonnement douce et très Neil Young de Black Francis sur la superbe ballade Daniel Boone. Cet album est suffisamment varié pour ne pas s’ennuyer mais n’en attendez pas non plus de grosses prises de risques. Les Pixies ménagent toujours plages de calme et déflagrations rageuses, et mêlent encore habilement grunge, folk, surf, western et garage rock. Cependant, si l’on en vient fatalement à comparer ce septième opus avec leurs deux premiers chefs d’œuvre Surfer Rosa et Doolittle, c’est hélas pour constater une fois encore que ces albums des années 80 restent indépassés et indépassables. Beneath the Eyrie n’en reste pas moins leur disque le plus convaincant depuis longtemps.

la biz de chris !